lundi 23 mai 2016

PICASSO : LE COMPRENDRE, UN BEL OUTIL.........

Existe-t-il un autre peintre qui, au cours de sa longue vie,  ait subit autant de critiques “aveugles” provenant d’un grand public totalement désemparé devant ses oeuvres..... et pourtant, cet homme opiniâtre, véritable force de la nature, véritable   “torro” de travail,  ne s’est jamais démonté ; il a construit une oeuvre colossale avec une énergie que ni la faim, en ses débuts, ni les détracteurs n’ont jamais  ébranlée !
Pour cet artiste génial, seule son oeuvre compte qui conditionne tout autour de lui.
 Parallèlement, il use ses femmes, je devrais dire “ses muses”,  comme il use ses pinceaux, la toile, les supports divers..... les matériaux qu’il amasse dans ses grandes demeures.
Plus inspiratrices que  compagnes, "Ses Dames",  en voient de toutes les couleurs. Le bonheur, la jalousie, la promiscuité des  concurrentes, elles les ont connues, mais elles ont certainement aussi vécu des moments extra-ordinaires........ 
Je me demande s’il était un bon amant ! 
Quelle qu’en soit la réponse,  comme la Joconde, elles  sont  devenues immortelles sur la toile, dans ses gravures, ses dessins, ses sculptures.....  et dans les medias de l’époque : films et revues !
Fascinant, oui, dérangeant  et  comment !  agressif dans sa peinture, oui..... mais pas toujours...... ! Bon père aussi, mais pour le reste, la vie avec lui devait être ,  un véritable  tourbillon !
Ceci dit, son oeuvre est là, qui a "bousculé" la figuration , telle que  l’art d'alors l'imposait et transformé radicalement  l’esthétique rassurante qu'avaient proposé le  XIXE siècle.  Pour lui, l’art n’a plus besoin d’être “beau” (enfin, ce qu’On pensait être “le beau” à cette époque) l’art parle, explose, tous les moyens sont bons pour l’exprimer, et l’artiste  s’en donne à coeur joie en bousculant tous les codes, mais pas en aveugle. Il est d’une lucidité déconcertante avec, toutefois, par périodes, des références aux autre artistes contemporains  et du passé. Il est capable aussi de douceur.
Picasso, génial dessinateur, ça aurait pu être ça ! mais, heureusement pour nous,  il en a décidé autrement.
Deux portraits réalisés par Picasso - cliché fait pendant l'émission.
A voir ou revoir sur Arte 

ou à acheter en cassette (c'est ce que j'ai fait !)
“Picasso l’inventaire d’une vie” - arte - Musées nationaux.
C’est l’histoire de la formidable  découverte des oeuvres que  Maurice Reims, commissaire-priseur dut estimer à la mort  de l’artiste, lequel n’avait laissé aucun testament. 

Pablo Ruiz Picasso, né à Malaga, Espagne, le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 (à 91 ans) à Mougins, France

mardi 10 mai 2016

月下獨酌 - 李太白 BUVANT SOUS LA LUNE - LI BO

Par ce que j'ai trouvé ce poème antique de Li Bai (VIIIe s) d'une liberté inouïe, je l'ai calligraphié. 
Voici ce qu'il nous raconte  (traduction de Florence Hu Sterk - Poèmes de Li Bai chez You feng) :
"Si le Ciel n’aimait pas le vin,
Il n’y aurait pas d’étoile du vin au ciel.

Si la terre n’aimait pas le vin,
La “Source de vin” n’existerait pas.

Puisque Ciel et Terre aiment le vin,
Aimer le vin est conforme à la volonté du Ciel.

J’ai entendu dire que le vin clair est comme le Saint,
Et le vin trouble, comme le Sage,
Si on a déjà bu et le Saint et le Sage,
A quoi bon chercher l’immortalité ?

Trois coupes de vin, on communique avec le Grand Dao,
Tout un boisseau et on se fond dans la Nature.
se lit à l'horizonal.

Si vous saisissez le sens du vin,
Ne le transmettez pas aux personnes sobres."

La chute est particulièrement "goûteuse" ...... ! 
Je parle ici en bonne bourguignonne, appréciant ce breuvage, sans en abuser toutefois :
L'abus de l'alcool étant vivement déconseillé !
         Tout le monde sait que ce grand poète, comme beaucoup de ses confrères, aimait boire , car cela délie l'esprit des contraintes du quotidien...... rappelez vous  des "joutes poétiques" que célèbre Wang Xizhi et dont il ne nous reste hélas que : "l'introduction au Pavillon des orchidées". Les libations y avaient un rôle important !
Je rassure tout de suite mes visiteurs : je ne m'adonne pas à l'alcool lorsque je calligraphie : je bois du thé ! comme vous sans doute ?
          Un autre poème, portant le même titre semble plus connu des amateurs de poésie Tang. Le contenu est totalement différent : en voilà la traduction que donne Shi Bo dans son livre :
"Les plus beaux Poèmes lyriques de la dynastie des Tang "- Editions Quimétao. (sic)
月下獨酌  - 李太白
Entouré des fleurs devant ma coupe
Je bois dans la solitude
Je lève mon verre vers la lune
Trinquons à nous trois, la lune, mon ombre et moi 
La lune ne descend pas boire
Mon ombre ne sait que me suivre
La lune et mon ombre m’accompagnent pour l’instant
Profitons du printemps pour nous laisser aller à l’allégresse
Lorsque je chante la lune flâne
Quand je danse mon ombre zigzague
Amusons nous ensemble au moment de mon éveil
Avant que l’ivresse ne nous sépare
Promettons nous un amour éternel
Même si les nuages finissent par nous disperser

Lecture verticale de droite à gauche.