jeudi 9 mars 2017

C'EST L'HISTOIRE D'UN PETIT VASE CLOISONNÉ........


Chers visiteurs, ce petit vase m'attendait, je n'en doute pas : ce petit vase en cloisonné je l'ai  trouvé au Troc de L’ile, à Fontaine lès Dijon. Il réveille en moi de jolis souvenirs.

Je l’ai acheté à un prix dérisoire (6,90€). et  j’en ai presque honte quand je songe au travail 100% manuel qu’il a nécessité, depuis le martelage du contenant  de cuivre,  jusqu’à la finition de son décor .  

Admirables sont  la  patience et le soin apportés par les personnes qui pratiquent cet art. 
Après le martelage du contenant qui est en cuivre,  le collage des bandes de cuivre (cloisons) est la seconde étape. Ces éléments, innombrables, sont  découpés un à un,  avec une grande précision. Destinés, tout en isolant  les émaux, à souligner d’un fin tracé, - véritable  filigrane visuel - le contour des décors, ils sont incontournables. 
Cliquer sur les photos pour les agrandir

Evidemment, cette étape  demande une grande précision. Leur positionnement sur un dessin préalable permet de vérifier l’exactitude de la découpe avant de le poser sur l’objet avec un colle puissante. 


Puis c’est  l’émaillage avec des pipettes - autrefois des plumes -  que les émailleurs remplissent dans différents bols contenant les émaux d’oxydes métalliques  de couleurs variées.
Photos faites dans un atelier que j’ai visité entre Pékin et Badaling.

La cuisson se fait en plusieurs temps, car les émaux,  ne se cuisent pas tous à la même température,  de plus, ils doivent emplir totalement les alvéoles. C’est donc un travail très délicat.
 Pendant ces cuissons successives, 6 à 7 fois, dans le meilleur des cas, si l’on veut obtenir une pièce de grande qualité,  une sorte de chape percée de petits trous dirigés vers l’extérieur,  protège la pièce lors de chaque cuisson, afin qu’aucune cendre ne vienne coller à l’émail. 


Je ne pense pas que cela ait été pratiqué sur cet objet où l’on décèle quelques rares et minuscules scories, mais cela ne me dérange pas. 

Pour finir,  une fois refroidi, on polit le tout,  de façon à ce que la surface soit complètement lisse.
La finition se fait dans un bain d’or où passe un courant électrique afin de donner au métal  un brillant qui perdure ainsi qu’un bel aspect en harmonie avec les émaux. 
Vous pouvez découvrir des images des étapes de fabrication de cloisonné chinois sur le site de Chine-nouvelle. ainsi que les explications détaillées de la fabrication.

Court historique : La technique du cloisonné remonte à la plus haute antiquité.  Du pectoral égyptien de Ramsès II (Nouvel Empire) à l’aigle wisigoth (VIe s) en passant par les objets de culte romans sans oublier les pays orientaux, il semblerait qu’il soit apparu en Chine a l'époque Tang, venant d'Arabie.

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