mardi 29 août 2017

VAL DES CHOUES, EN BOURGOGNE.... UN ROMAN - I

C'est un film qu'il faudrait réaliser à partir de l'histoire de ce lieux magique...... 
Un film dans le genre "Le nom de la Rose": vous voyez ce que je veux dire...... 
Car depuis  le 12ème siècle,  il a toujours été un endroit singulier, voué à la prière et à la chasse......
Photo Phil25 autorisée par Wikippedia. Façade de l'Abbaye du Val des Choues - commune d'Essarois.
"Le frère Viard, moine chartreux de Lugny, à la recherche d'un ermitage qu'il trouva là, dans une grotte, en a été, bien malgré lui l'initiateur, suivi qu'il fut par quelques frères".
Photo MSG - dans le parc de 15 ha, au premier plan, le vivier, au fond, l'abbaye. Les arbres cachent le chenil.
Loin de toute cité, on  respire en ces lieux  le calme et la sérénité.  Même quand il y a chasse ou fête, l'ambiance reste sereine dans ce val verdoyant sis au coeur de la forêt de Châtillon. 
La fondation de l'abbaye, vous l'avez compris remonte donc au Moyen âge et c'est Eudes III Duc de Bourgogne* qui autorisera son installation par la congrégation des moines "valdesclusiens" - nom des habitants du Val des Choues.

Une congrégation originale et indépendante :
Comme elle était "chef d'Ordre", cette communauté ne dépendait que de son Prieur, de Dieu et du Pape, aussi sa règle était elle assez curieuse, puisque, nous dit-on, elle s'inspirait de celles des Bénédictins ( amis des chasseurs), des Chartreux et des Cisterciens ! c'est vous dire leur indépendance d'esprit ! 
"la formule" eut un certain rayonnement car, 29 abbayes les suivirent, en France, au Portugal et même en Ecosse.
A cette époque, il faut dire que Cluny avait pris une telle ampleur, qu'elle était devenue  un Etat dans l'Etat pontifical. En réaction à tant de magnificence, de nouvelles congrégations virent  le jour, qui cherchaient à revenir à une vie monacale plus proche de la nature et de la pauvreté....... C'est le cas de ceux sus-cités, mais aussi des Grandmontains, des Prémontrés, des Gilbertins, de la Congrégation de Savigny et de bien d'autres....
Plus tard, l'Abbaye du Val des Choues  sera en grande partie détruite durant la révolution mais elle ressuscitera de ses cendres au 18 ème siècle en se rattachant à l'abbaye cisterciene de Saint Lieu de Sept Fonds.
Photo MSG : l'entrée dans la cour des frères convers 

Ceci explique le style architectural du bâtiment principal et des jardins que l'on peut visiter aujourdhui. De l'époque médiévale, il ne reste rien........ ou presque.
Photo MSG : un des grands vases du jardin
Classique.
Quoiqu'il en soit, la vénération de Saint Hubert y avait une place de choix et c'est ce qui explique toutes les manifestations cynégétiques qui eurent lieu dans ses murs jusqu'à nos jours et la création récente d'un musée de l'art de la chasse où figurent des oeuvres d'artistes contemporains.
Cela reveille en moi quelques souvenirs datant des années 2000 : Les fêtes de la chasse qu'on y donnait et auxquelles j'assistais parfois.       
                                                                               (à suivre)
*Eudes III de Bourgogne est un duc de la branche capétienne, ce qui explique une partie du blason de la Bourgogne.  Philippe le Hardi,  lui,  qui par sa bravoure, reçut en apanage des mains de son père, le duché resté sans succession,  est un duc Valois.  Il est le  fils de Jean le Bon roi de France. Ce qui explique l'autre partie du blason...... a vous de chercher !

mercredi 9 août 2017

UN PETIT TOUR PAR LE JAPON...... VU LE TOURNOI DE NAGOYA..........

C'est par le plus grand des hasards, alors que je zappais,   hier soir, que j'ai  atterri sur la chaîne "l'EQUIPE".... et ma foi, j'y suis restée  CLOUÉE que dis-je, fascinée par tant de démesure.........

"rencontre avec un “rikishi" 

- Ben.....mais, où en trouve-t-on, et qu'est ce que c'est ???????????

 le "rikishi* ne rime pas avec  "rikiki" !  C’est tout le contraire ! En voici un : il faut faire le poids si je puis dire pour le rencontrer  !
et ce n'est pas de tout repos.
Je n’ai pas été déçue du voyage, mais plutôt "époustouflée" en découvrant la taille du gigantesque Hakuho et de ses partenaires  venus pour remporter le tournoi de Nagoya !  

Le champion.

Le juge avait l'air d'une crevette à leur coté, et pourtant il avait un costume plissé sensé l'étoffer !

Comme la plupart d'entre vous, je suis complètement néophyte en la matière, ......Le monde des sumo m'est encore moins connu que celui des samouraï ! C'est pas peu dire.
Ces lutteurs sont vraiment incroyables. Je me suis posé moult questions, durant les combats et  surtout après ! Et j’ai voulu en savoir plus . ...   j’ai pris aussi  des photos, comme d’hab.... et ce matin, je les regarde avec curiosité. 
Nous ne partageons décidément pas le même monde ni les mêmes valeurs  !
Sur cet affichage figurent : Nom - nationalité - taille et poids des combattants. Un autre panel annonce la couleur de leur ceinture.... euh ! de leur mawashi. Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas que des japonais dans la lice.
Photo de Hakuro triomphant de ce tournois - provenant  du net.
Ce qui m’intrigue en tout premier lieu, outre la stature gigantesque de ces athlètes,  c’est leur ceinture, le MAWASHI. Comment peut il être arrimé pour tenir aussi bien pendant les combats ?
J’ai lu qu’il  était  composé d'une bande de tissu de 6 à 8 mètres de longueur, (certains disent qu’il peut atteindre 14m) en coton solide (type kimono) et parfois en soie, de couleurs variées correspondant à un certain niveau - et qu’il peut peser jusqu'à quatre kilos. Cet élément est capital, d’abord par ce que c’est le seul “vêtement”  porté  pour ce combat, ensuite, parce qu’il permet les prises. 
Les autres photos sont de MSG.

“La façon d'empoigner le mawashi de l'adversaire - à deux mains -  sera souvent déterminante de l'issue du combat, nous dit un site. Les techniques de prises de mawashi sont une des deux grandes techniques d'ouverture de combat enseignées dans les sumo-beya (littéralement « écuries » de sumo),  la deuxième technique est l’art du tsuppari (déstabilisation de l'adversaire par des poussées au visage ou au corps, mains ouvertes). Une bonne prise de mawashi permet de soulever, de pousser ou de résister à une attaque.”

Pendant les compétitions, un tablier décoratif composé de cordelettes  est attaché au mawashi, mais il tombe souvent au cours du combat. On le voit sur certaines estampes . Ces cordelettes sont portées sur le mawashi des  sekitori, les lutteurs de haut rang.  Enfin, les plus beaux keshō-mawashi couteraient entre 400 et 500 000 yens (entre 3 et 4 000 euros).

Mise en place du mawashi :  c’est primordial, il faut qu’il tienne ! alors soyez attentifs !
L’assistant du rikishi (lutteur de sumo ) est là pour çà : il a la lourde tâche de le fixer solidement. Il plie l'étoffe puis l'entoure autour  du bassin de l’athlète en passant sous l’aine  et en réalisant autour de sa taille des boucles très serrées. Le mawashi est ensuite noué dans le dos, au niveau des lombaires.
MAIS ATTENTION ! DANGER.......!



Avant de mettre le mawashi et afin de protéger les testicules de possibles traumatismes douloureux, le sumotori doit les rétracter (ses testicules). Il a été entraîné à le faire nous dit on, notamment en stimulant le tiers supérieur et antéro-médial de la cuisse, ce qui a pour effet de contracter le muscle crémastérien (réflexe crémastérien). Le mawashi fait le reste qui les maintient ensuite dans l'abdomen. OUF ! je souffre pour lui !
Après le combat, un bain chaud et relaxant facilite la re-descente de ceux ci. He bé, j'espère qu'ils ne font pas ça tous les jours, les pauvres garçons !
Quelqu’un que je connais bien m’en avait parlé il y a quelques années..... mais j’avais eu du mal à le croire, ces bijoux de famille qu'on entre et qu'on sort..... ça me paraissait assez suspect ! et pourtant !
On en apprend tous les jours.
......Donc, soyons sérieuse ! Nous les femmes avons la chance d'y échapper vu que c'est un truc d'hommes ! Revenons à nos moutons. Puisqu'il faut en passer  par là, pour revetir ce Mawashi,  je vous préviens, l'intéressé devra  trouver quelqu’un qui ait de la poigne et à qui il osera montrer ses fesses ! Je rougis.......
La technique  est expliquée sur ce site, avec photos à l’appui ! Ca n’a pas l’air simple ! 
Surtout ne manquez pas de regarder le document pdf en japonais qui est sur ce site et  vous ne le regretterez pas !
http://www.dosukoi.fr/mawashi/
Et maintenant, comme je suis curieuse, j’aimerais bien savoir comment ces messieurs  font leur chignons ! Pas vous ? Il parait qu’on peut connaître le niveau d’un Sumo en observant sa coupe et la longueur de ses cheveux.......L’un d’entre eux, le Oicho, imite la forme de la feuille de ginkgo me dit on...... et c’est vrai, ils ne sont pas tous coiffés de la même façon, certains chignons ayant l'air plus "juvéniles" que d'autres..... façon de parler ! 

C'est vrai, il y a de la ressemblance........

Ce qui est surprenant aussi c’est le visage un peu “poupon” de certains, sans doute à cause de l'embonpoint...... on dirait de gros bébés !

Mon dieu, que je suis irrespectueuse !

 Pour finir, pour être un sumo solide, il convient de devenir très gros (tout en restant très souple !)  ! Là encore, je laisse la parole à quelqu’un qui s’y connait, mais leur régime est tout à fait ahurissant :
Une chose me console, ... moi qui me trouve trop “ronde”, je suis toute menue à coté d’eux ! !
Bien que les femmes assistent aux combats (dans les tribunes),  c’est  et ça restera une “affaire d’homme” : les femmes ne sont pas admises dans cette discipline.... OUF !!!!!!!! A moins que.......